Va-t-on vers la destruction des îlots de fraîcheur à Marnes-la-Coquette ?

Le cas Promobat : symbole de volonté ou de faiblesse de la mairie en matière environnementale ?

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La plupart du temps, l'attention se fixe sur les « îlots de chaleur urbains » désignant la différence de température observée entre les milieux urbains et les zones rurales environnantes. En effet, des observations ont démontré que les températures des centres urbains sont en moyenne supérieur de 4°C et peuvent atteindre jusqu’à 12 °C de plus que les régions limitrophes.

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Pour Marnes, riche de son patrimoine arboré (tant jardins pavillonnaires que forêt de Fausses-Reposes), encore peu densifié, nous parlerons, pour ce qui est du projet Promobat de la destruction de l'îlot de fraîcheur au 8 av des Terrasses et autour, s'il y a validation de la demande du permis de construire.

Une telle destruction irait à l'encontre de ce que font bien d'autres communes en Ile de France qui végétalisent fortement, envisagent des forêts urbaines, réduisent les zones minérales y compris jusqu'au cour des écoles.

Projet par projet, l'équipe municipale de Marnes ferait-elle le contraire ; pensant avoir raison contre tous !

◼︎ L'îlot de chaleur urbain (ICU)

C'est un phénomène physique, se caractérisant par des différences de températures. Il est la conséquence des apports de chaleur naturels et anthropiques et des conditions climatiques et météorologiques des espaces où il apparaît.

Y contribuent :
  • Les propriétés thermophysiques des matériaux utilisés pour la construction des bâtiments, des voiries et autres infrastructures.
  • L’occupation du sol (sols minéralisés, absence de végétation).
  • La morphologie urbaine (voies de circulation importantes, « rugosité » urbaine diminuant la convection…).
  • Le dégagement de chaleur issu des activités humaines (moteurs, systèmes de chauffage et de climatisation…).
  • Les matériaux urbains stockent la chaleur (15 à 30% de plus que les zones moins denses) la journée qui se relibère la nuit. C’est pour cette raison que le phénomène d’ICU est plus marqué la nuit, empêchant les températures de redescendre.
  • Les activités humaines.

◼︎ Les conséquences

Par exemple, sur la santé (risque de mortalité plus élevé lors des pics de chaleur) (note 1), le bien-être des habitants, la "praticabilité" de l'espace public, les consommations énergétiques (climatisation), la résilience (infrastructures et réseaux urbains), la destruction de la biodiversité animale et végétale, les risques de feux de forêt… cf aussi (note 2).

◼︎ Ce qui renforce les îlots de fraîcheur

S'adapter

Veiller à la présence de la nature et de l’eau au sein des projets d’aménagement en comprenant mieux les enjeux et conséquences sur la santé humaine.

► L'équipe municipale détruit-elle, par ses décisions, nos îlots de fraîcheur ?

Par laxisme ou méconnaissance des conséquences des projets successifs des promoteurs, c'est toute l'équipe municipale qui porte atteinte de façon irréversible à la qualité de vie à Marnes.


◼︎ Que dit le Plan Climat GPSO ?

Et donc notre maire C.Barody-Weiss, vice-présidente de GPSO en charge de l'environnement - Cliquez ici pour y accéder.

  • « Réduire notre vulnérabilité face aux risques naturels : Une large partie du territoire étant densément urbanisée, les canicules et sécheresses estivales provoquent des effets d’îlot de chaleur urbain qu’il faut atténuer pour notre santé et notre confort. Il s’agira donc de rafraîchir la ville par la végétalisation et l’accès à l’eau en surface, pour améliorer la qualité de vie des habitants du territoire. Il est également soumis au risque d’inondation, notamment en bord de Seine, ainsi qu’au phénomène de retrait/gonflement des argiles. »
Validez le projet Promobat, c'est aller contre ce qui est écrit dans ce Plan Climat !
La végétation, la qualité de vie existent pour les Marnois…
Or le Cèdre du Liban et le Pin Maritime vont disparaître avec ce projet !
Quant à l'immeuble - concentration de maisons accolées - envisagé, il sera à l'évidence construit sur de l'argile et minéralisera une très grande partie du sol vivant !

  • « Cette culture du risque va de pair avec la préservation de l’environnement et du cadre de vie, pour laquelle Grand Paris Seine Ouest agit depuis sa création : maintien et préservation de la biodiversité, gestion des parcs et du patrimoine arboré, préservation de la ressource en eau, limitation des nuisances… sont autant d’enjeux sur lesquels la collectivité va poursuivre son action. »
Ce projet Promobat va détruire la biodiversité du sol existante au 8 av des Terrasses !
Quant à la limitation des nuisances, les voisins et le quartier du Parc des Terrasses apprécieront !

◼︎ Les destructions irréversibles résultant du projet Promobat

  • Abattage du Cèdre du Liban et atteinte majeur à l'aire racinaire du Pin Maritime (donc sa mort à court terme),
  • Augmentation de plus de 700m2 de l’emprise au sol avec une construction d'un immeuble (8 maisons en continu de mitoyen et mitoyen), entraînant avec la minéralisation des cheminements de circulation, des entrées de garages… une disparition de la pleine terre, une imperméabilisation des sols, détruisant le vivant et le potentiel de biodiversité.

Situées sur un point haut du quartier, ces destructions rejoindraient celles des autres projets successifs des promoteurs validés par la mairie, produiraient un « dôme d’air plus chaud » touchant de nombreuses maisons alentours et perturberaient l'écoulement des flux d'air sur le quartier.

◼︎ Quel sera, pour Promobat, le choix final de Mme le Maire et de son équipe municipale ?

Contradictions multiples entre les discours et les actes… ou cohérence et respect du cadre et de la qualité de vie des Marnois ?



◼︎ Est-ce la fin irréversible de la qualité de vie à Marnes en se soumettant aux projets des promoteurs ?


Panneau Marnes-la-Coquette Comment en est-on arrivé là


Note 1 : Mortalité liée aux fortes températures
  • 33 000 personnes sont mortes à cause des fortes températures entre 2014 et 2022 en France.
  • L’Ile-de-France a enregistré une surmortalité de 21 % entre le 11 et le 21 juillet 2022, période où les seuils d’alerte ont été dépassés).
  • Mortalité multipliée par 1,6 chez les plus de 85 ans, lorsque la température est supérieure à la normale (en moyenne supérieure de 2 à 3 °C à celle des zones rurales voisines, selon l’Agence parisienne du climat)

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