Les formes urbaines et les typologies du bâti dans notre village de Marnes-la-Coquette sont mal identifiées et mal respectées
Projet Promobat : atteinte insidieuse et détournement de l'esprit du PLU
► C'est quoi une forme urbaine et une typologie du bâti
◼︎ La traduction de notre identité communale
L'esprit village, souvent mentionné par les marnois, est traduit par sa forme urbaine résultant d’une patiente sauvegarde des apports historiques successifs ; au-delà de la simple analyse architecturale des bâtiments que ce soit pour les quartiers résidentiels et plus généralement pour l'ensemble du bâti situé à Marnes.- À l’échelle d'un quartier, chaque forme urbaine correspond à des configurations spatiales du bâti en liaison avec des agencements spécifiques des espaces (voiries, places, espaces verts, etc.) et en intégrant les incidences sur le potentiel de biodiversité par la présence et la connectivité avec les espaces de nature.
- La typologie du bâti marnois pavillonnaire se caractérisant par l'implantation sur la parcelle avec un potentiel végétal et arboré tout autour ; et non en bande continu avec des constructions de mitoyen à mitoyen.
- La forme urbaine et la typologie du bâti sont des composantes du paysage : dimension des éléments bâtis (grands, moyens et petits), implantations (en continuité et discontinuité, mitoyens ou à distance), hauteurs des constructions Cf note 1.
- Une promenade dans Marnes révèle, même simplement à partir des rues, l'importance d'une vision en 3D - formes et volumes - et pas simplement une occupation du sol !
◼ L'enjeu du végétal pour Marnes
L'article «Quelles formes urbaines dans le monde d'après» de Pierre-Marie Tricaud donne des repères.- Sa question initiale : «Quelles formes urbaines peuvent répondre à la fois aux attentes de distanciation, de nature et d’intimité soulignées par la récente crise sanitaire, aux enjeux de densité et de maîtrise de l’artificialisation, et aux nouveaux modes d’habiter plus partagés et de gestion de communs ? »
- Notre réponse pourrait être : A Marnes, nous privilégions des configurations spatiales d'un bâti modéré en interaction équilibrée avec le potentiel de biodiversité : espaces de nature - jardins pavillonnaires et forêt à proximité -.
- Chaque bâti alternant avec des espaces végétalisés en facade, en profondeur et sur les côtés,
- Cette forme urbaine ne fait pas référence à un habitat partagé, à un habitat continu en bande, ou à des cours communes… mais bien davantage à ce que peut-être une ville forêt partant du potentiel nature arboré disponible et le respectant,
- L'articulation «densité, nature, intimité» se fonde sur la sobriété d'aménagement et le ménagement du patrimoine naturel disponible - végétal et arboré - ,
- Une politique urbaine et environnementale consciente du cadre et de la qualité de vie qu'offre cette Ville Forêt en y joignant proximité et convivialité entre voisins.
◼︎ Le projet Promobat est contraire à l'identité du Parc des Terrasses et à la typologie actuelle du bâti
Promobat l'erreur majeure !
- Un immeuble bloc de "maisons accolées" avec fondations et murs communs,
- Une violente discontinuité urbaine sans aucune préoccupation environnementale qui pourtant s'imposerait, ni prise en compte de la typologie du bâti existante.
Histoire de notre quartier
- Le Parc des Terrasses a été construit autour de maisons carrés à un niveau avec toit terrasse et un garage sur la parcelle pas forcément attenant… De larges espaces végétalisés les séparent… Plusieurs restent debout et sont référencées comme «Villa année 30» dans la modification du PLU…
- Ce moment historique du lotissement Parc des Terrasses, participe de la construction de la forme urbaine actuelle ! Il prévoyait «une seule maison par propriété (même constituée de plusieurs lots), de type villa, maison de campagne ou pavillon à l'exclusion des maisons à nombreux étages dites "de rapport". Chaque villa ou pavillon ne pourra être que de belle apparence.»
◼ Marnes ce n'est pas les typologies de bâti en limite séparative, de mitoyen en mitoyen !
▶ Il suffit de comparer le visuel ci-contre avec la présentation ci-dessous, rue par rue !
► ︎Explorons le quartier des Terrasses - forme urbaine et typologie du bâti - rue par rue
Les visuels ci-dessous - rue par rue - montrent, contrairement aux dires du promoteur, que les maisons sont implantées de façon espacée les unes des autres et non de mitoyen en mitoyen. Il est de la responsabilité des élus de garantir aux Marnois le maintien de la forme urbaine et de la typologie du bâti de leur quartier.
Avenue des Terrasses
✓ Maisons espacées et végétalisées : en facade, profondeur et côtés
✘ Bâti diversifié, implantation discontinue, linéaire rythmé
Avenue du Bois
✓ Maisons espacées et végétalisées : en facade, profondeur et côtés
✘ Bâti diversifié, implantation discontinue, linéaire rythmé
Avenue des Vallées
✓ Maisons espacées et végétalisées : en facade, profondeur et côtés
✘ Bâti diversifié, implantation discontinue, linéaire rythmé
Boulevard de Jardy
✓ Maisons espacées et végétalisées : en facade, profondeur et côtés
✘ Bâti diversifié, implantation discontinue, linéaire rythmé
► Analyses fort utiles
◼ Formes Urbaines et Biodiversité - Etat des connaissances
Cf le texte (cliquez ici), par la Fondation pour la recherche en biodiversité et le PUCA (Plan Urbanisme Construction et Architecture du Ministère)- «Peut-on différencier les morphologies urbaines en fonction de leurs performances écologiques ?
- Quelle organisation des corridors écologiques permet aux espèces de circuler au sein de la matrice urbaine ?
- Comment prendre en compte les approches de compacité et de densification, enjeux posés aux urbanistes et aux architectes ?»
Extraits invitant à prendre en compte la biodiversité dès la phase de conception d'un projet urbain
- « Les formes urbaines de faible densité sont des espaces clés pour la biodiversité en ville.
- Les espaces urbains composés de maisons individuelles avec jardins sont importants pour la préservation de la biodiversité à l’échelle de la ville.
- La biodiversité est surtout envisagée pour les services écosystémiques qu’elle peut rendre : réponse au phénomène d’îlot de chaleur urbain, risques naturels qui menacent la ville.
- Le maintien de la biodiversité doit être abordé à l’échelle du quartier et du bâti (végétalisation de toitures, passage pour la faune au niveau des clôtures ou pose de nichoirs).
- Le fonctionnement écologique des écosystèmes doit être un paramètre de composition urbaine.»
◼ Formes urbaines et significations : revisiter la morphologie urbaine
Cf le texte (cliquez ici) par Albert Levy - Espaces et sociétés 2005/3 (no 122)Cinq registres de forme urbaine comme autant de lecture de ville, pour attirer l’attention sur la diversité des formes, et des approches
- Forme du paysage urbain : tridimensionnalité, texture, couleur, matériaux, styles, volume, gabarits... du bâti et des espaces publics… analyse de son paysage, de ses caractères visuels, son évolution historique, réunissant ainsi deux registres de forme : tissu et paysage.
- Forme sociale : l’occupation par les divers groupes sociaux, démographiques, ethniques, les types de famille, les types de lien social, de sociabilité, la distribution des activités et des fonctions dans la ville.
- Forme bioclimatique : micro-climat (urbain), types de tissu (ouvert/fermé/semi-ouvert), orientation (héliothermique), site (eau, relief, végétation), pollutions et nuisances… Interaction avec les transports urbains, les questions énergétiques… Ce qui contribue à la sensation de confort, de bien-être, l'ambiance, l’attitude vis-à-vis de la nature, de son milieu, de ses ressources.
- Forme des tissus urbains : éléments composants : parcellaire/viaire/espace libre/espace bâti, interaction avec les mobilités dont marche à pied.
- Forme des tracés urbains : plan de la ville (organique / géométrique, plan orthogonal / radioconcentrique)… composition régulière, pittoresque, symbolique…
► Réagir à cette typologie du bâti (construction en bande Promobat), contraire à la typologie de Marnes
◼ Faire face à la méconnaissance de la mairie sur ces sujets de la forme urbaine et de la typologie du bâti
Tout changement en la matière correspond à un changement de sens et inversement.- La discontinuité urbaine résultant des décisions de la mairie :
- constructions de plusieurs immeubles (maisons accolées avenue des Terrasses, bureaux en entrée de ville boulevard de Jardy, Villa Eugénie Bd de la République, Domaine Lafayette pour séniors, Pôle médico-social pour personnes en situation de handicap rue Y.Cariou);
- produit une rupture avec la typologie du bâti existant, une perte de sens et d'identité, une disparition… y compris du rapport avec l'histoire des lieux !
- En agissant sur les formes urbaines des quartiers et la typologie du bâti, contre le cadre et la qualité de vie des marnois, avec un raisonnement sur la seule occupation spatiale du sol (occultant le rôle majeur de la biodiversité des sols), la mairie démontre sa vision réductrice nuisant à l'identité des quartiers et à la pérennité de notre village.
◼ S'opposer par le droit et s'interroger sur la responsabilité des élus
Pour les marnois tenant véritablement :- à leur cadre et qualité de vie,
- à cette végétation qui nous entoure (avec des arbres dont la dimension, le gabarit et la localisation nous sont familiers),
- sans être "entassés" dans des bâtis accolés formant immeuble,
- soucieux de retrouver un paysage apaisé en rentrant chez eux, la continuité avec l'histoire des lieux.
◼ Alors il faut faire face
Le projet Promobat est une construction continue sur un linéaire important qui donne l'impression d'une suite de maisons individuelles alors qu'il s'affranchit des règles de distance et de hauteur par rapport aux limites séparatives propres aux parcelles de maisons individuelles.- De fait, il ne s'inscrit pas dans la forme urbaine propre à Marnes… Il est contraire à la typologie existante du bâti.
- Ce projet porte une atteinte insidieuse à ce que la ville de Marnes a de spécifique !
Nous demandons
à Mme C. Barody-Weiss - Maire de Marnes-la-Coquette de prendre conscience de ce détournement de l'esprit du document d'urbanisme
- Ce détournement grave, est lié au fait qu'il s'agit d'une unité foncière plus importante que les parcelles courantes dans le quartier.
Parmi les règles juridiques
Elle peut faire valoir l'article R 111.27 (Cf Note 2).- Elle dispose du pouvoir de juger l'atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbain dans le site dont il est question.
- Le maire a compétence pour utiliser cet article.
Note 1 : Relire aussi
Note 2 :
- Mention au règlement du PLU ART.UEa 11- ASPECT EXTÉRIEUR en application de l’article R 111-27 du Code de l’Urbanisme. «Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales.»
- Article R111-2 : «Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations.»
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