Destruction engagée du Pavillon du Haras de Jardy

Bientôt le pavillon historique du 33, à l'entrée de Marnes ne sera plus !

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Marnes-la-Coquette est à contre-courant de l'histoire. Par cette destruction, les élus qui ont fait ce choix, nient le témoignage de l'esprit Jardy dans la mémoire collective.

  • Les faits : Le petit pavillon de Jardy, historique, à l'entrée de Marnes, en sortie A13, est en cours de destruction (tuiles enlevées le 24 sept) pour être remplacé prochainement par un bâtiment de bureaux type La Défense.

  • Les motivations de nos élus étaient-elles financières comme certains ont pu l'évoquer, ou autres ?
    • Que penser du raisonnement primaire, considérant que le "moche" serait remplacé par du "beau" sans que la commune dépense un sou ? Surtout pour une commune dénommée la Coquette !
    • Cela ne reviendrait-il pas à troquer le passé de Jardy contre un projet d'un promoteur de bureaux… à l'heure où nombre de bureaux sont inoccupés !
    • Cf Que faire des millions de bureaux vides autour de Paris ? - Avec plus de 4,4 millions de mètres carrés de bureaux vides en Ile-de-France, la vacance explose. A peine construit et déjà obsolète.
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Dès lors, le moche - bureaux à l'abandon source d'insécurité - reviendra par la fenêtre !


Qu'y-a-t-il de "marnois" dans ce projet immobilier, qui ne respecte même pas la forme urbaine du quartier ?

Comment Mme le Maire et son premier adjoint ont-ils pu valider, en 2017 et 2018 un projet immobilier de ce type, à contre-courant de l'esprit de notre village Marnes-la-Coquette ?


Cette modernité de façade est à contre-sens de l'Orientation 26 du Projet d'aménagement et de développement durable du PLUi de GPSO qui mentionne explicitement la nécessité d'améliorer les interfaces urbaines et les entrées de villes.
  • «Traiter qualitativement les interfaces urbaines et les entrées de ville.»

Est-ce ce type de construction toute minérale que les élus considèrent comme marnois ?
  • Est-ce leur intention, avec des projets similaires, de détruire progressivement l'identité de Marnes : ville de verdure particulièrement arborée à proximité de la forêt ?

Après le 33 bd de Jardy, vont-ils faire de même en validant le projet du 8 av des Terrasses qui est à la fois un détournement insidieux du PLU et à l'évidence une méconnaissance des élus quant à la typologie du bâti du Parc des Terrasses. Enfin peut-on, après un immeuble de bureaux, laisser construire un immeuble de maisons mitoyennes, bloc de construction en totale inadéquation avec le voisinage, détruisant un îlot de fraîcheur, à nouveau sur un point haut avec en plus des risques importants de glissement de terrain.
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L'histoire des lieux

Nos élus sont-ils si peu attachés à l'histoire des lieux ?


Alors que la version de la modification N°2 du PLU soumise à l'enquête publique, validée par la mairie, ne mentionnait pas la protection des petits pavillons - les poulinières - entourant le haras de Jardy, pourquoi était-ce à nous - Association Marnes, Environnement et Patrimoine - de demander leur classement à Mme la Commissaire enquêtrice !
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Pourquoi les élus, par leurs actes ou leurs silences s'acharnent-ils à réduire à néant l'âme de Marnes-la-Coquette ?

  • Nos élus veulent-ils avec ce type de projet immobilier - style la Défense, affirmer la nouvelle emblème de Marnes-les Bureaux en rayant d'un trait le nom de notre village ?
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Les élus craindraient-ils les promoteurs, au lieu de défendre avec force notre potentiel Marnois ?

  • Que faudra-t-il évoquer ou faire pour que les élus changent leur vision d'avenir ?
  • L'appât du gain des promoteurs aura-t-il raison de Marnes-la-Coquette ?

Combien de temps va durer cette vision d'avenir pour Marnes ?

  • Vision ayant déjà conduite à l'heure des enjeux environnementaux dès 2013 et aujourd'hui face aux dangers climatiques, à construire, au fil du temps, des immeubles le long et à l'ouest de la rue Y.Cariou, sur des «liaisons et autres secteurs reconnus pour leur intérêt écologique» mentionnés dans le SRCE (Schéma régional de cohérence écologique de 2013) détruisant (via une emprise au sol liée aux polygones d’implantation ou à 80%) la quasi-totalité des 23.000 m2 de biodiversité sur ce secteur du Stade ?
  • Sous-estimant aujourd'hui sur les quartiers ouest, les risques : glissement de terrain du fait de sols argileux (modification de volume selon l'humidité du sol), destruction d'îlot de fraîcheur par la non protection d'arbres comme le Cèdre du Liban etc…

Il faut que raison revienne et c'est l'affaire de tous les marnois.

Pour l'heure, à l'occasion de l'élaboration du règlement du PLUi, ils doivent faire entendre leurs voix fermement, avec des arguments fondés, tout en ayant un dialogue constructif, puisque les élus de GPSO ont souhaité une "co-construction" avec les habitants.

La colère n'est certes pas bonne conseillère mais doit s'exprimer en contre-projet !



Imaginons ici ou ailleurs un Projet d'entrée de ville - Esprit Jardy
pour répondre à l'Orientation 26 du Projet d'aménagement et de développement durable du PLUi de GPSO qui mentionne explicitement la nécessité d'améliorer les interfaces urbaines et les entrées de villes.
  • «Traiter qualitativement les interfaces urbaines et les entrées de ville.»



Témoignage

Quand mon grand-père fit l’acquisition du terrain, 31, boulevard de Jardy, c’était en 1923 et l’autoroute n’existait pas encore. La clôture au sud le séparait du Haras de Jardy où étaient situées les écuries des poulinières (actuellement « La Scuderia »). Le pavillon qui est actuellement la propriété du promoteur abritait le personnel chargé de surveiller ces chevaux de prix. Les bâtiments jouissaient, pour l’époque, d’un chauffage bien plus efficace que chez mes grands-parents ! Le tableau bucolique des juments paissant avec leurs poulains disparut au moment de la guerre de 1939-1945 quand fut construite l’autoroute qui amputa le haras d’une grande partie de sa surface. Le frêne est resté, ombrageant de son feuillage ce pavillon historique qui trouva une deuxième vie comme agence immobilière, puis magasin d’articles de golf, avant d’être acquis par son actuel propriétaire.
Ces bâtiments avaient jusqu’alors été préservés de la destruction, témoins d’un passé heureux.
Le raccordement à l’A86 entraîna d’ailleurs le déplacement (et non la démolition !) de l’un d’eux sur le domaine actuel du Haras de Jardy.
Comment se fait-il que l’on abandonne le 33 aux griffes d’un promoteur, pourquoi détruire ce patrimoine naturel pour le remplacer par un immeuble sans âme ?


Patricia Méric - Voisine des lieux.

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